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RDC : Comment la Chine modernise l’aéroport de Goma

Touché par l'éruption volcanique de 2002, l'aéroport de Goma retrouve enfin son standard international grâce à la réhabilitation de sa piste et sa tour de contrôle par l'entreprise chinoise China First Highway Engineering Co.

Gael Mpoyo by Gael Mpoyo
09/02/2022
in Special Reports
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L’ aéroport international de Goma est classé parmi les plus dangereux au monde. Il est encadré de côté par le volcan actif Nyiragongo, le lac Kivu riche en gaz naturel et au milieu par la ville de Goma.

Plusieurs crashs ont déjà été enregistrés dans la région. Le plus récent est le crash de l’aéronef de la compagnie Busy Bée survenu le 24 novembre 2019 à Goma au quartier Mapendo à Birere. Le bilan était lourd: 29 corps repêchés sur le lieu du crash et 1 rescapé, selon l’équipe du Programme national d’Hygiène aux Frontières (PNHF) en RDC.

Chinois et congolais en plein chantier à l’aéroport. Credit photo: Gael Mpoyo.

Depuis l’éruption du volcan Nyiragongo en janvier 2002, une lave durcie a réduit à un peu plus de 1400 mètres la piste de cet aéroport, ce qui constituait un risque lors de l’atterrissage pour les avions. Mais, cette piste a récemment repris sa longueur initiale de 3000 mètres  après  des travaux de déblayage et de reconstructions effectuées par l’entreprise chinoise, China First Highway Engineering Co (CFHEC).

Il est 9hoo du matin dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. Les gens vont et viennent devant la porte d’entrée et de sortie de l’aéroport.

Coup de pouce

Annette Kabuo, tenancière de bistro, vend des fromages. Elle déclare, sourire aux lèvres, que la reprise des activités de l’infrastructure aéroportuaire est un soulagement pour les gagne-petit comme elle.  « Notre vie en dépend intégralement », dit-elle. « Avec le flux de passagers venant  de tous les coins du monde,  nous parvenons à écouler nos produits et faire des  profits».

Près d’elle, un bagagiste de service note que le nombre de vols étant croissant  après les travaux, de nouveaux emplois ont été créés.  » Nous avons de quoi subvenir à nos besoins vitaux grâce à ces emplois »,  affirme Jean Claude Ndoole.

Comme Annette et Jean Claude, plusieurs personnes arrivent à joindre les deux bouts en menant diverses activités lucratives à l’aéroport. A cause de  l’éruption du volcan Nyiragongo qui a paralysé le 1/3 du tissu économique de la ville de Goma, elles avaient perdu tout espoir de trouver leur pitance quotidienne. La rénovation de l’aéroport de Goma constitue un coup de pouce socio-économique, et même culturel non seulement pour la ville mais aussi pour le pays entier avec des échanges commerciaux qui s’effectuent d’une province à une autre.

SifaBolingo en sait quelque chose. Cette commerçante achète des sacs  de haricot, maïs, pommes de terre, et des légumes au Nord-Kivu pour les revendre  dans d’autres provinces à travers le pays. «L’augmentation des avions cargo facilite nos opérations commerciales », indique Sifa.

L’histoire de la rénovation de l’aéroport de Goma débute en septembre 2014 lorsque le gouvernement congolais adresse une requête à la Banque Mondiale pour solliciter des fonds. Le 02 avril 2015, les deux parties signent un accord de don de 52 millions de dollars américains. Il s’ensuit la mise en œuvre du document d’évaluation du projet d’amélioration de la sécurité de cet aéroport en septembre de la même année.  Mais, c’est quatre ans plus tard que les travaux seront lancés.

 En effet, l’entreprise chinoise China First Highway Engineering Co (CFHEC) choisie par le gouvernement congolais commence le 06 mars 2019 ses travaux par la réhabilitation et l’extension de l’aire de stationnement (tarmac) pour un montant de 3.780.000 dollars américains. Le tarmac est passé de  16 000 mètres carré à  24000 mètres carré, soit une extension de 8000 mètres carrés  donnant à l’aéroport une capacité d’accueil de sept avions du type Airbus A 320.

Une vue du batiment d’accueil. Crédit photo: Gael Mpoyo.

Contacté par le reporter de The Museba Project, l’entreprise chinoise n’a pas souhaité faire de commentaires.

« Après le passage de la lave sur la piste, il était difficile d’effectuer de manière optimale les trafics et de songer à l’élargissement de l’arsenal aéronautique, nous étions à un aéronef, nous sommes maintenant à trois dont un cargo pour faciliter le transport des marchandises», dit M. Ted, pilote et patron d’une compagnie aérienne.

En Mars 2020, CFHEC débuta les travaux  de prolongement de la piste d’atterrissage longue de 3000 mètres avant  l’éruption volcanique du 17 janvier 2002. Après cet accident, la piste a perdu au moins 1532 mètres, la moitié ravagée par 200000 mètres cube de lave. En juillet de la même année, c’est une piste entièrement rénovée qui a été remise aux autorités congolaises qui ne cachaient pas leur satisfaction.

« Nous avons constaté que l’entreprise chinoise travaille d’arrache-pied pour le respect du temps de livraison de l’ouvrage, du côté de la piste, des grandes transformations sont visibles », indique Memba Barnabé, coordonnateur de la cellule d’exécution du projet de transport multimodal et du projet d’amélioration de la sécurité à l’aéroport de Goma.

Ce constat fait suite à une visite effectuée le 10 juillet 2019 qui a permis aux équipes de la Cellule d’exécution du Projet de Transport multimodal et du Projet d’amélioration de la sécurité à l’aéroport de Goma (CEPTM-PASAG) ainsi que de la mission de contrôle Intairplan de « se rendre compte du niveau d’exécution des travaux de terrassement et de nivellement sur la partie « extension du tarmac» à l’aéroport de Goma », dit Memba Bernabé.

Il poursuit: « Le marteau piqueur et la pelle chargeuse, qui surplombent le grand chantier et qui étaient bien visibles de loin, s’attellent au déroctage de la lave pour permettre la réhabilitation de cette piste dans sa longueur totale estimée à 3000 m.

Sécurité

Pour le moment, dit Kasongo Janvier, expert en aéronautique civile et membre de la Fédération des Entreprises du Congo(FEC) au Nord-Kivu, cet aéroport a repris son image d’antan et il respecte les  principes  de modernité de l’Organisation de l’aviation  civile Internationale.

L’expertise chinoise à travers les travaux effectués par CFHEC fait dire au commandant de la Régie des Voies Aériennes(RVA) du Nord Kivu que l’édifice répond aux  normes internationales de sécurité et de sûreté. Pour Delphin Musole, les agents et cadres de l’aéroport doivent assurer une maintenance de cet espace pour amener plus de visiteurs à se rendre en RDC.

Le reporter a constaté que d’autres travaux de CFHEC comme le balisage de la piste et la construction d’une tour de contrôle ultra moderne ont permis à l’aéroport d’accueillir les avions de jour comme de nuit. Et que des cadres et agents de la RVA ont été formés.

La tour de contrôle dans ses nouvelles dimensions. crédit photo: Gael Mpoyo.

La police, quant à elle, a été recyclée et dotée des instruments nécessaires pour la détection des objets dangereux. Un parking a été aménagé pour augmenter les recettes de cet ouvrage classé troisième sur le plan national derrière les aéroports de Ndjili à Kinshasa et de Luano à Lubumbashi.

Au moins trois compagnies aériennes de portée internationale sont actuellement opérationnelles dans l’aéroport de Goma. Il s’agit de Ethiopian Airways, Rwandair et Jambo Jet du Kenya.

Le Directeur Général de la RVA, Alphonse Shungu, dévoile que la CFHEC qui a effectué le gros des travaux aux côtés d’autres expertises est une entreprise de droit chinois qui emploie les nationaux résidant dans les localités où se trouvent ses chantiers.

 CFHEC a été sélectionnée à travers un appel d’offre sous plis fermé par la Cellule d’Exécution du Projet de Transport Multimodal CEPTM, pour le compte de la RVA, pour son sérieux et la qualité de son expertise et le respect des contrats. Cette entreprise était déjà présente  dans le secteur minier et la construction des postes frontaliers de Kasindi et Bunagana, a indiqué Alphonse Shungu.

Historique

L’aéroport de Goma, l’unique de la ville à vocation touristique de l’État, a subi plusieurs aménagements avant d’atteindre sa forme actuelle, à en croire son commandant. La première initiative, a poursuivi Delphin Musole, fut celle de l’administration coloniale qui, en 1919, a construit une piste en  terre non battue sur laquelle devaient atterrir les avions.

En 1964, la piste a reçu un asphalte de 1800 mètres de longueur qui permit aux appareils de type DC3 et DC4 d’opérer sur l’aérodrome.  La capacité d’accueil de gros porteurs arrive après le prolongement de la piste à 2200m. Cet aéroport devait être construit en territoire Rutshuru situé à 72 km au Nord-Est de la ville de Goma, mais suite à la conservation de la flore et faune du Parc National de Virunga, il a été finalement érigé à Goma où les travaux de construction furent réalisés par la société française DUMEZ BATINGOLE. Il est devenu aéroport international en 1978.

L’éruption du volcan Nyiragongo dont la lave a consumé au moins 40% de ses infrastructures phares reste la seule catastrophe naturelle ayant affecté cet outil depuis sa création, a-t-on appris.

 

Ce reportage a été réalisé avec l’aide financière du projet Afrique-Chine de l’Université WITS en Afrique du Sud.

Tags: aeroportCFHECGomaRDC
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